Le rôle du Judiciaire dans le déroulement du Coups d’État contre la démocratie au Brésil – au moment même de sortir Lula des élections, horrifie les mouvements sociaux, les dirigeants politiques et les militants de gauche et les progressistes qui cherchent la convergence des résistances. Convoquée par la société civile, la loi Anti-Davos et pour la Démocratie a réaffirmé, à Porto Alegre, l’emplacement stratégique du Forum Social Mondial (FSM 2018) pour la rencontre des forces politiques et sociales au moment d’une telle gravité dans le pays.
Dans l’action du FSM étaient présents des mouvements pour la défense des intérêts populaires tels que le MST* avec Eliane Moura, le MTST* avec Guilherme Boulos, la UNE* avec Mariana Dias, CONEN* avec Gilberto Leal, et des leaders politiques tels que les sénateurs Paulo Paim et Roberto Requião, députés fédéraux, Alice Portugal et Manuela D’Ávila, et le président de l’Assemblée législative (RS), Edegar Pretto, ainsi que l’ancien ministre Jaques Wagner et l’ancien sénateur Eduardo Suplicy. Les forces que ces expressions représentent devront en finir avec leurs luttes futures et trouver des espaces de convergence, même dans leur diversité de propositions et de projets pour le Brésil. En commun, il s’agit ici de la préoccupation d’une démocratie menacée et de l’importance fondamentale de dialoguer avec la société civile.
L’Acte Anti-Davos fait référence à la réflexion et à l’action contre les décisions antidémocratiques et les modèles économiques d’exclusion décidés lors du Forum Economique Mondial. Le débat oblige la société à réfléchir à la manière dont les forces rassemblées à Davos imposent leurs plans au reste du monde. Ce peut être par les médias, par les armes ou par la démolition des démocraties qui peuvent leur résister. Ce qui se passe avec la politique au Brésil, et avec le procès contre Lula, n’est rien de plus qu’un instrument pour la réorganisation et la soumission du Brésil aux plans néolibéraux de Davos. Le FSM est fondamental pour montrer ces connexions et permettre de trouver des stratégies de résistance et des alternatives pour un autre futur possible.
(*):
MST: Mouvements des Sans Terres
MTST: Mouvement des Travailleurs Sans Toit
UNE: Union Nationale des Etudiants
CONEN: Coordination Nationale des Entités Nègres
Communication partagée FSM 2018
Texte: Rita Freire
Traduction et audio: Erick Cazenave